Ford Transit Connect 2017: Coffre à outils ambulant
Il y a quelques années, on croyait que le marché de la fourgonnette était sur le point de disparaître. Les préparatifs de la cérémonie funéraire avaient débuté en 2007 alors que Ford avait porté la Freestar à son dernier repos. Hyundai avait enchaîné en enterrant l'Entourage en 2008. S'ensuivirent les Chevrolet Uplander et Pontiac Montana de GM en 2009. Du côté américain, seules les Dodge Grand Caravan et Chrysler Town & Country avaient survécu à cette hécatombe.
Malgré des ventes peu reluisantes, la Honda Odyssey et la Toyota Sienna avaient été branchées sur un respirateur artificiel en attendant des jours meilleurs. Quant à la Nissan Quest, elle est passée de vie à trépas en 2013, alors qu'une nouvelle Kia Sedona a vu le jour en 2015.
Or, les fourgonnettes n'avaient pas dit leur dernier mot et elles sont maintenant plus vivantes que jamais grâce avec la recrudescence des modèles à vocation commerciale. Si Ford avait été le premier constructeur à lancer la serviette il y a dix ans, c'est lui qui a revivifié le segment en important la Transit Connect en 2010. Ce modèle, qui était en fin de carrière en Europe, a connu un certain succès chez nous. Il n'en fallait pas plus pour que Ford continue à commercialiser la nouvelle génération.
Carburants alternatifs
Tandis que l'ancienne génération du Transit Connect devait composer avec un châssis et une suspension obsolètes, un moteur de 2,0 litres et une boîte automatique à quatre rapports, un habitable dépouillé et mal insonorisé, l'actuelle Transit Connect s'avère plus moderne à tous points de vue.
Le moteur de base est désormais un quatre cylindres Duratec de 2,5 litres qui développe 169 chevaux et un couple de 171 livres-pied. Ford offre, en option, un ensemble de conversion au gaz naturel comprimé (GNC). La modification n'est pas donnée, mais si vous parcourez plus de 35 000 kilomètres par année, vous devriez rentabiliser le tout après une période de plus ou moins 18 mois.
Une autre façon de réduire ses factures d'essence est d'opter pour le quatre cylindres EcoBoost de 1,6 litre. Par rapport au 2,5 atmosphérique, le moteur turbo 1,6 permet de retrancher environ un litre aux 100 km. Mais, compte tenu de la différence de prix (environ 900 $) et de la conception plus sophistiquée du moteur EcoBoost, le 2,5 litres représente un choix plus judicieux. Et peu importe le moteur, la boîte automatique compte six rapports.
Utilitaire avant tout
Même si la Transit Connect est offerte en version tourisme avec trois rangées de sièges pouvant accueillir sept personnes, cette livrée représente une infime part des ventes à cause, entre autres, de sa gamme de prix corsée et des offres plus attrayantes de la concurrence.
Or, les acheteurs s'intéressent avant tout à la version utilitaire qui est pourvue, de série, d'une porte coulissante arrière du côté passager et de deux portes, s'ouvrant à 180 degrés, à arrière. En option, il est possible d'ajouter une porte coulissante du côté conducteur et un hayon à ouverture verticale. Les cloisons intérieures de la soute ont été aménagées pour accueillir des systèmes de rangement modulables : compartiments avec tiroirs, tablettes ou séparateurs, etc. On peut même transformer l'espace cargo en réfrigérateur pour les services alimentaires. De plus, le toit est assez solide pour recevoir un support d'échelle.
Le châssis et la configuration des suspensions ont permis de concevoir un plancher de chargement extrêmement bas pour faciliter l'embarquement et le débarquement. Pour éviter d'endommager les objets, le plancher est recouvert d'un tapis antidérapant en vinyle. On trouve également des crochets d'arrimage pour maintenir les objets en place.
La faible hauteur du véhicule permet de circuler librement dans les garages intérieurs. Cependant, le diamètre de braquage pourrait être plus court pour faciliter la conduite urbaine. La charge utile dans l'habitacle est de 739 kg (1 629 lb) et la capacité de remorquage atteint 907 kg (2 000 lb).
Le comportement routier et le silence de roulement sont supérieurs à la génération précédente et surclassent les modèles concurrents, comme les Nissan NV et Ram ProMaster City. La rigidité du châssis, le réglage des suspensions et la faible garde au sol permettent d'aborder les virages avec aplomb. Au niveau de la visibilité, il faut être prudent lors de certaines manœuvres et la caméra de recul n'est pas superflue.
La finition intérieure est soignée et le design du tableau de bord s'inspire de la Focus et de l'Escape. Somme toute, la Transit Connect est la mieux aboutie des fourgonnettes commerciales que l'on retrouve sur le marché.