Hyundai Ioniq 2017, la solution verte du futur?
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
En guise d’introduction lors du lancement de la Hyundai Ioniq 2017, le président-directeur général de Hyundai Canada, Don Romano, nous mentionnait qu’à moyen terme, aucune technologie ne remplacera le moteur à combustion. Tout comme plusieurs autres intervenants, il croit qu’un éventail de choix sera disponible et que les acheteurs pourront opter pour le type de motorisation qui leur convient le mieux.
La nouvelle Hyundai Ioniq 2017 reflète parfaitement cette philosophie, elle qui arrive cette année dotée d'un choix de trois motorisations incluant hybride, 100% électrique et hybride rechargeable, cette dernière arrivera un peu plus tard au cours de l’année.
- À lire aussi: Hyundai Ioniq 2017 : électrique, hybride et rechargeable
- À lire aussi: Les 12 véhicules les plus écologiques selon l’ACEEE
Avec des proportions similaires à la Hyundai Elantra, la Ioniq 2017 profite par contre d’une plate-forme entièrement nouvelle afin d’exploiter au maximum ses particularités. On n’a pas simplement adapté une plate-forme existante. En termes de dimensions, elle est un peu plus longue que la Nissan LEAF, un peu moins que la Toyota Prius et la Chevrolet Volt. Elle remporte toutefois la palme au chapitre de l’empattement, de la largeur et de l’espace intérieur, ce qui lui confère un aspect pratique rehaussé.
Côté prix, tout n’est pas définitif, mais le prix de base de la livrée hybride devrait se situer à 24 000 $ alors que la Hyundai Ioniq électrique devrait être vendue à partir de 35 000 $, ce qui la place en dessous de plusieurs de ses rivales.
Moderne, sans être trop extravertie
Côté style, c’est moderne et très réussi. Même si les designers ont priorisé le coefficient de traînée, ils se sont assuré que le modèle se différencie sans toutefois tomber dans le piège de l’excès. Sa grille avant hexagonale l’apparente fortement à la marque alors que le hayon avec ses deux sections vitrées n’est pas sans nous rappeler le design de la Chevrolet Volt. L’œil fin pourra distinguer les versions électriques grâce à leurs feux arrière et leurs jantes distinctes, mais c’est surtout l’absence d'une grille de calandre à l’avant qui la singularise. On retrouve un panneau plein en remplacement. Pas de coloris unique pour la livrée électrique, la palette est partagée par toutes les déclinaisons de Ioniq.
Malgré ses quelques particularités, l’habitacle demeure fidèle à celui des récents véhicules de la marque, notamment la partie centrale du tableau de bord. Un écran tactile permet d’afficher et de contrôle la plupart des éléments de divertissement et de confort. L’impression de qualité est bien présente et l’on apprécie l’attention portée aux détails. Hyundai a fait beaucoup de chemin à ce chapitre. Dans le cas de la version électrique, on a remplacé le levier d’embrayage par un ensemble de commandes qui permettent de sélectionner la marche avant, la marche arrière ou le stationnement. Afin de souligner la vocation verte du véhicule, l’habitacle est composé de matériaux recyclés.
La Hyundai hybride
La plus abordable des Ioniq sera la version hybride. Elle loge sous son capot avant un moteur à essence de 1,6 litre qui développe un maigre 104 chevaux pour un couple de 109 lb-pi. Un moteur électrique de 32 kW assiste le moteur à essence et ajoute environ 43 chevaux pour un total combiné de 139 chevaux. Jumelé à une excellente boîte automatique à six rapports avec double embrayage, une exclusivité dans le cas d’une auto hybride, on nous promet une consommation ville/autoroute de 4,1 l/100 km. La batterie compacte de 1,56 kWh est rechargée par le moteur à essence ou par le freinage régénératif.
La Hyundai hybride rechargeable
La Hyundai Ioniq rechargeable propose les mêmes composantes mécaniques, mais bien entendu, on a rehaussé la capacité de l’ensemble de batteries lequel passe de 1,56 à 8,9 kWh, ce qui permet d’obtenir une autonomie électrique d’environ 40 km. Son moteur électrique de 45 kW est aussi un peu plus performant que dans le cas de l’hybride ordinaire. Cette fois, on peut recharger la voiture par le biais d’une prise 120 volts ou une borne de recharge de 240 volts. Ses compromis? Un poids supérieur d’environ 100 kilos et un volume de chargement amputé de 107 litres.
La Hyundai électrique
Celle qui risque d’en intéresser plusieurs, c’est la Ioniq électrique qui laisse de côté le moteur à essence et tout ce qui s’y rattache, réduisant ainsi le groupe motopropulseur à sa plus simple expression. Son avantage? Des coûts d’entretien réduits et surtout, plus jamais de visite à la pompe à essence. La Ioniq électrique reçoit le plus costaud des moteurs électriques, 88 kW, ce qui équivaut à une puissance de 118 chevaux pour un couple 218 lb-pi, la grande force des moteurs électriques. Même chose pour l’ensemble de batteries qui passe à 28 kWh. L’autonomie annoncée du modèle, 200 kilomètres. Oui, c’est moins qu’une Chevrolet Bolt EV ou une future Tesla Model 3, mais on mentionne que son prix inférieur pourrait intéresser ceux qui n’ont pas besoin d’une autonomie supérieure.
Sur la route, on a tout d’abord mis à l’essai la version hybride dans la région de Kelowna. Le constructeur croyait à une météo plus clémente, mais des conditions hivernales inhabituelles pour cette région nous ont permis d’évaluer la Ioniq comme si nous étions au Québec. On a découvert que l’absence d’essuie-glace à l’arrière rendait la vision beaucoup plus difficile par mauvais temps, les deux vitres devenant sales ou obstruées par la neige.
Dans le cas de la voiture hybride, on a apprécié l’efficacité de la boîte six rapports à double embrayage. Elle compense bien la puissance réduite du groupe de motorisation, mais curieusement, le moteur s’est avéré assez bruyant lorsque l’on montait des pentes un peu plus abruptes, comme si la boîte devait le laisser rugir afin de conserver une puissance adéquate. C’est moins perceptible en conduite normale. Il est possible d’opter pour le mode Eco ou Sport, ce qui régule l’assistance de la direction, de la boîte automatique et du moteur afin de favoriser l’économie ou la sportivité.
Concernant la Ioniq électrique, on a aimé le couple qui arrive instantanément, tellement que sur les routes glissantes, l’électronique avait fort à faire pour éviter le patinage des roues. Les deux leviers situés derrière le volant ne servent pas à contrôler les rapports de transmission, mais à choisir parmi les trois modes de régénération, le plus agressif stoppant pratiquement la voiture dès que l’on relâche l’accélérateur. On peut quasiment conduire la voiture d’un seul pied.
Certes, la Ioniq n’aura pas la plus grande autonomie, mais Hyundai compte bien se distinguer par son équipement complet et surtout, un prix très concurrentiel face à ses rivales. C’est cette recette qui fait le succès du constructeur coréen depuis des années.