Subaru Impreza 2017 : plus solide, plus dynamique, plus raffinée
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MONTEREY (Californie) – L’Impreza de Subaru est reconnue, à juste titre, comme une voiture pratique, fiable et capable d’affronter les rigueurs de notre climat grâce à son rouage intégral à prise constante, certains acheteurs allant même jusqu’à la qualifier de « petit tracteur ». Bref, il s’agit d’un choix très rationnel, qui ne soulève cependant pas les passions comme la WRX STI, et qui, jusqu’à maintenant, manquait cruellement de raffinement par rapport aux rivales directes.
Avec l’Impreza 2017, Subaru veut démontrer que la marque a progressé sur le plan de la dynamique, du confort et de la sécurité, tout en conservant les caractéristiques qui ont fait sa réputation, soit la fiabilité et la valeur de revente. Élaborée sur une toute nouvelle architecture — laquelle servira éventuellement de base à d’autres modèles de la marque —, les nouvelles Impreza, déclinées en berline et en hatchback, veulent maintenant monter en gamme.
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Une base solide
Selon les ingénieurs de Subaru, l’architecture de l’Impreza 2017 est nouvelle à 95%. Elle comporte des éléments structurels conçus pour améliorer la rigidité en torsion du châssis de 70% par rapport au modèle précédent ainsi que la protection accordée aux passagers en cas d’impact.
Lors d’un test de collision frontale décalée, simulant un impact avec un VUS de grande taille circulant à 90 kilomètres/heure, la structure déformable fait son travail. Il est remarquable de constater que les portières peuvent encore s’ouvrir et que l’intégrité de l’habitacle est conservée, après un impact aussi violent.
Sur la route
Au volant de l’Impreza sur les routes sinueuses de l’arrière-pays entre Monterey et Paso Robles, on sent tout de suite que la nouvelle architecture a une incidence directe sur le comportement routier et la dynamique. Dans un premier temps, soulignons que le rapport de la direction est identique à celui de la BRZ, soit de 13.0 :1, et que l’Impreza s’inscrit en virage avec beaucoup de rapidité et de précision.
Aussi, on note à l’avant la présence de traverses en forme de « K » qui ont pour effet de rigidifier grandement la structure. Comme la nouvelle plate-forme est beaucoup plus rigide que celle de l’ancien modèle, on constate que l’Impreza adopte un comportement routier au « caractère allemand ».
La tenue de route est très bonne et la dynamique est largement améliorée par rapport au modèle précédent, surtout dans le cas des modèles Sport et Sport-tech qui sont respectivement équipés de jantes en alliage de 17 et 18 pouces. La bonification de la dynamique et du comportement routier constitue d’ailleurs le principal point fort de cette nouvelle génération de l’Impreza.
Boîte CVT et boîte manuelle à 5 rapports
Fort de 152 chevaux (à 6 000 tours/minute) et d’un couple de 145 livres-pied (à 4 000 tours/minute), le moteur FB20 à quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres prend vie avec ce grondement typique des moteurs de type « boxer » de la marque, mais cette sonorité particulière s’estompe rapidement une fois que le moteur atteint sa température normale.
Sur la route, la puissance est parfois un peu juste, mais la boîte CVT, programmée pour simuler le comportement d’une boîte automatique à sept rapports, fait du bon boulot pour aider l’Impreza à maintenir le rythme. Côté consommation, notre moyenne observée au volant d’une berline et d’une cinq portes Sport-tech, toutes deux équipées de série de l’automatique CVT, s’est chiffrée à 9,0 litres aux 100 kilomètres.
Une boîte manuelle est également au programme, mais elle ne compte que cinq rapports, ce qui est carrément décevant, surtout quand Kazuhiro Abe, responsable du développement de l’Impreza, nous précise que ce choix a été motivé par une question de coût et que la sélection de la boîte manuelle à six rapports aurait augmenté le prix de la voiture d’une centaine de dollars…
À mon humble avis, il aurait été préférable, et de loin, d’équiper la nouvelle Impreza de la boîte manuelle à six vitesses pour faire jeu égal avec la concurrence directe. Je comprends que les voitures à boîte manuelle se vendent moins qu’avant, mais pourquoi priver les amateurs de ce type de transmission d’avoir accès à un rapport supplémentaire, qui permettrait de bonifier à la fois les performances et la consommation? Grave erreur…
La vie à bord
La nouvelle architecture de la Subaru Impreza 2017 signifie que le volume d’espace de l’habitacle est bonifié par rapport à l’ancien modèle. Ainsi, l’espace séparant les sièges avant a progressé de 21 millimètres, ce qui rend l’habitacle un peu moins intimiste, et le dégagement pour les jambes des passagers arrière a augmenté de 25 millimètres. L’espace de chargement du modèle à cinq portes est de 589 litres avec les dossiers des sièges arrière en place et de 1 566 litres une fois ces dossiers rabaissés. On note également que l’ouverture du hayon est plus large, ce qui facilite le chargement.
La qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle et celle de la finition intérieure a fait un pas de géant, mais il faut préciser qu’on partait de loin dans le cas de l’Impreza. On aime particulièrement que le modèle de cinquième génération ait finalement rattrapé le temps perdu en adoptant un système multimédia efficace conçu par l’équipementier Harman, avec écran couleur tactile de 6,5 ou de 8,0 pouces selon les versions. Aussi, la connectivité Apple CarPlay et Android Auto est offerte de série sur tous les modèles de la gamme, ce qui est tout simplement génial.
Côté style, cette Impreza se contente d’une allure plutôt générique, ce qui est peut-être une bonne chose, Subaru trouvant facilement le moyen de se tirer dans le pied lorsqu’il veut trop en faire côté design... Je dépose ici en preuve le design de la partie avant de la première génération du Tribeca, entre autres coups de génie. Si une marque a besoin d’un designer solide, c’est bien Subaru qui devrait s’intéresser de plus près à ce que Peter Schreyer a réussi à accomplir chez Kia en quelques années seulement…
Une gamme complète
Déclinée en variantes berline et cinq portes, la gamme Impreza compte quatre déclinaisons — Commodité, Tourisme, Sport et Sport-tech — dont l’échelle de prix varie de 19 995 $, pour la berline Commodité à boîte manuelle, à 30 995 $ pour la 5 portes Sport-tech avec pack Technologie optionnel.
Somme toute, l’Impreza de cinquième génération permet à la marque de rattraper le temps perdu en offrant un degré de raffinement, qui était largement absent sur le modèle précédent, ainsi qu’une dynamique bonifiée. Avec un prix de base avoisinant 20 000 $ pour une berline équipée d’un rouage intégral, la nouvelle Impreza devrait permettre à Subaru de continuer sur sa lancée au chapitre des ventes.