Lexus LC 2018 : la renaissance de Lexus
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SÉVILLE (Espagne) – Le coupé LC, décliné en LC 500 à moteur V8 atmosphérique et en LC 500h à motorisation hybride, n’est pas seulement un nouveau coupé sport pour la marque, mais symbolise aussi la renaissance de Lexus.
Lors d’une visite au Concours d’élégance de Pebble Beach en 2011, Akio Toyoda, président et chef de la direction du géant Toyota, avait déclaré que Lexus ne produirait plus de voitures « ennuyantes » et avait indirectement lancé le défi à ses équipes de designers et d’ingénieurs de tracer une nouvelle voie pour la marque. Cinq ans plus tard, le coupé LC représente le premier résultat concret de cette démarche.
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Rigide, mais lourd
Pour construire le coupé LC, les ingénieurs de Toyota ont créé une toute nouvelle plate-forme, appelée GA-L, signifiant Global Architecture - Luxury en anglais. Cette plate-forme sera aussi appelée à servir pour d’autres modèles de la marque dotés de la propulsion ou de la transmission intégrale, comme la prochaine berline de luxe LS dont le lancement est programmé pour le Salon de l’auto de Detroit en janvier 2017.
Composée principalement d’acier à haute résistance et d’aluminium, cette architecture serait la plus rigide jamais produite par Lexus, selon les ingénieurs de la marque. Même si des matériaux exotiques plus légers, notamment la fibre de carbone, ont été utilisés dans la fabrication de certains éléments comme le toit, il n’en demeure pas moins que le coupé LC 500 affiche entre 1 935 et 2 020 kilos (selon les versions) à la pesée. Questionnés à ce sujet, les ingénieurs nous ont révélé qu’ils auraient fait un usage plus étendu d’aluminium et de fibre de carbone si la plate-forme était exclusive au coupé LC, ce qui ne sera pas le cas.
Au premier coup d’œil, le modèle de série est très fidèle au look éclatant des concepts qui l’ont précédé. Les proportions sont classiques pour une voiture de grand tourisme avec des porte-à-faux très courts. La calandre en forme de sablier est imposante et trouve son écho dans la partie arrière de la voiture dont la forme reprend exactement le même thème. L’appréciation du style étant hautement subjective, je vous laisse le soin d’en juger.
Moteurs connus et boîte automatique à dix rapports
Sous le capot, les coupés LC font appel à des moteurs connus. Le LC 500 hérite du même V8 atmosphérique développant 471 chevaux qui est partagé avec le coupé RC F, alors que le LC 500h reçoit le V6 de 3,5 litres secondé par un moteur électrique alimenté par un ensemble lithium-ion pour une puissance combinée de 354 chevaux.
Le V8 est jumelé à une boîte automatique à dix rapports provenant de l’équipementier Aisin, alors que le V6 hybride fait appel à une nouvelle boîte appelée Multi-Stage Hybrid composée d’une automatique à variation continue avec deux moteurs électriques ainsi que d’une automatique conventionnelle à quatre rapports. Il s’agit donc de deux transmissions travaillant en concert pour reproduire l’effet d’une boîte à dix rapports.
Sur le circuit de Monteblanco
À l’occasion du lancement mondial du coupé LC, j’ai pu boucler quelques tours du Circuito Monteblanco avec les deux variantes. Premier constat, le châssis du coupé Lexus LC 2018 est vraiment très rigide et la répartition des masses est excellente avec 51% du poids reposant sur le train avant et 49% sur l’arrière.
La voiture s’inscrit en courbes avec précision grâce à une direction exceptionnellement linéaire qui livre un très bon feedback. Ses réactions sont toujours très prévisibles, mais son principal handicap demeure le poids très élevé, ce qui a une incidence sur les distances de freinage et la vitesse de passage en virages.
Le son du V8 atmosphérique à pleine charge est très évocateur, grâce à l’ingénieuse canalisation avec membrane qui achemine la sonorité du V8 jusque dans l’habitacle, un dispositif inauguré par Lexus sur la super-voiture LFA. Cela dit, le V8 ne sonne pas autant qu’un moteur AMG de Mercedes-Benz ou un V8 de Jaguar. Le modèle LC 500h à motorisation hybride est plus lourd, moins puissant et sa boîte de vitesses a plus de difficulté à composer avec la conduite sportive. Quant à la sonorité, elle est franchement décevante.
Curieusement, la direction canadienne de la marque a décidé de proposer l’ensemble Sport, qui comprend entre autres un aileron arrière mobile et des roues arrière directrices, en option avec le V8 et de l’offrir de série avec le modèle hybride, ce qui n’a aucun sens.
Sur les routes lisses de l’Espagne
En quittant le circuit pour les routes balisées, on découvre la véritable vocation du coupé LC qui est plus axé sur le grand tourisme que sur la conduite sportive. Le confort est souverain, du moins sur les routes lisses sur lesquelles nous avons roulé.
La vie à bord est particulièrement agréable, toutefois, on ne peut que pester au sujet du contrôleur de type touchpad du système multimédia. Ce genre d’interface fonctionne remarquablement bien sur un ordinateur, mais nettement moins bien sur la console centrale d’un véhicule en mouvement…
Les coupés LC 500 et LC 500h arriveront au Canada au printemps 2017 en tant que modèles 2018, mais la direction canadienne de la marque n’était pas en mesure de fournir quelque information que ce soit en ce qui a trait aux tarifs exigés. Lexus prévoit écouler 120 exemplaires du coupé LC par année au pays en précisant que le modèle à motorisation hybride ne sera offert que sur commande.