Volkswagen Golf GTI Clubsport 2016 : une Golf sur la coke
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Non, personnellement, je ne sais pas ce que c’est que d’être sous l’effet de la cocaïne. Mais j’en ai une bonne idée grâce aux films à succès hollywoodiens. Avec sa nature pointue et son tempérament vif, la Clubsport ne tolère pas les indécis. Elle répond de façon immédiate et vous le sentez aussitôt.
Avec son look racé et ses sièges sport, la GTI est déjà prometteuse, mais c’est quand on passe la première vitesse que les sens sont vraiment stimulés, et c’est là que vous vous dites « Wow! » La machine accélère furieusement et rapidement, vous passez le second rapport, le premier virage approche et vous sentez l’adrénaline qui commence à couler dans vos veines.
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Dans mon texte Pleins feux de la semaine dernière, j’annonçais que j’allais conduire une Clubsport S, mais c’était une erreur. Malheureusement, je n’ai pas pu essayer la S. Mais j’ai tout de même piloté la Clubsport tout court dans les cols de montagne autrichiens ce qui, finalement, s’est avéré une bonne chose, car nous étions trois dans l’auto...
L’aboutissement de 40 ans de perfectionnements
Les journalistes automobiles qui ont essayé la GTI aux environs de l’année de ma naissance ont probablement ressenti des impressions du même genre que celles que j’ai ressenties aujourd’hui. Tous les systèmes de contrôle et d’interaction avec le pilote de cette voiture sont dotés de mécanismes et de technologies ajustés à 11 sur 10. Beaucoup de choses ont changé au cours des 40 dernières années, mais toujours pour le mieux, du moins pour les conducteurs qui ont besoin d’aide pour piloter à fond.
C’est ce qui m’est revenu en tête en conduisant des GTI MK1 et MK2 de la collection de classiques de VW. Ces voitures offrent uniquement les éléments de base, et c’est au pilote d’agir de manière à ne pas se retrouver avec les quatre fers en l’air. À l’opposé, les automobiles modernes prennent beaucoup de décisions à la place du conducteur – elles sont livrées avec un instinct de survie intégré.
Souvent, je trouve cela dommage parce que même des automobilistes très ordinaires peuvent avoir l’air de héros... mais je suis aussi tout à fait capable de voir le côté positif. Avec une base minimale d’expérience et de talent, des autos comme la GTI Clubsport peuvent faire ressortir ce qu’il y a de mieux chez un conducteur. Si cette automobile n’était pas aussi bonne, Benjamin Leuchter n’aurait pas réussi à établir le tour le plus rapide jamais enregistré pour une voiture à traction sur le tracé Nordschleife du circuit de Nürburgring.
Leuchter a réalisé cet exploit au volant d’une GTI Clubsport S de production très limitée (400 exemplaires) avec moteur de 306 chevaux. Mon modèle n’était pas de série S, mais il était doté d’un engin de 265 ch, et je n’ai pas été déçu. Le jour de notre arrivée, j’ai d’abord conduit une Golf R familiale, la plus cool, la plus polyvalente et la plus sportive des petites autos sur la planète à mon avis. Et bien que la R était certainement rapide, la Clubsport (CS) m’a paru plus rapide et plus volatile encore. J’ai adoré cela.
Sous le capot, on retrouve un moteur VW bien connu, le 2,0 litres TSI suralimenté par turbocompresseur. Sa puissance est à la hausse par rapport à celui de la GTI de base, mais le couple maximal demeure le même, soit 258 lb-pi. En fait, le moteur de la CS est calibré pour livrer sa puissance et son couple à régime un peu plus élevé, mais sans emballement dramatique.
Sauf si vous maintenez le pied au plancher, ce qui déclenche une surdose de compression et sonne l’arrivée de 25 chevaux supplémentaires pendant une période pouvant atteindre jusqu’à 10 secondes. Si vous l’utilisez sagement, cette fonction deviendra votre bouton « push-to-pass ».
La CS est véritablement conçue en fonction des pilotes qui aiment vraiment conduire. Même avec le mode de conduite en position Normale ou Confort, elle exhibe un tempérament agité et enjoué. Choisissez le mode Sport, et le vrai fun commence. En comparaison avec la GTI, la CS a les sens constamment en alerte et tout se passe beaucoup plus vite. La direction est rapide et la réponse de l’accélérateur est instantanée – cette voiture est toujours prête à bondir.
En mode Sport, le système positionne automatiquement le différentiel électronique XDS Plus à son niveau le plus agressif et cela constitue sans doute la caractéristique la plus appréciable de cette voiture. La suspension est calibrée pour une adhérence maximale (ressorts 10% plus fermes); on y perd un peu en confort, comme dans le cas de la GTI, mais la CS demeure imperturbablement à plat dans les virages.
Le différentiel électronique permet au pilote de remettre les gaz plus tôt. On sent parfois alors la roue avant à l’extérieur du virage qui travaille pour obtenir la meilleure adhérence possible, ce qui pousse la voiture de façon efficace et permet de ressortir du sommet de la courbe plus vite, sans signes de sous-virage.
Toujours brillante, la boîte de vitesses DSG est calibrée en fonction des performances. Elle libère le pilote et gère efficacement les changements de rapports à votre place. Pour harnacher la bête, la CS compte sur le même système de freinage que la GTI.
Aileron et sièges distinctifs
La nouvelle Clubsport GTI profite d’un look révisé pour accompagner son gain de performances, et elle est d’une impressionnante élégance.
À l’avant, elle est dotée d’une calandre über cool et d’un pare-choc différent qui donne à la parfois discrète GTI un côté plus sexy. À l’arrière, elle est munie d’un aileron monté au hayon et d’un diffuseur plus bas. Je prie pour que tous ces éléments esthétiques se retrouvent dans la prochaine génération de GTI.
L’habitacle est très semblable à celui de la GTI, mis à part les incroyables sièges RECARO. Ces sièges baquets sport sont conçus pour garder les occupants bien en place quand on s’amuse à faire varier les forces G avec entrain, et ils donnent un coup d’oeil d’enfer quand on jette un coup d’œil par les glaces latérales.
Comme pour toutes les Golf, et pour les hatchback en général, on profite d’une grande flexibilité avec ce type de carrosserie. Nous étions trois personnes à bord avec nos bagages et nous étions tous confortablement installés. Et nous pouvions quand même rouler très vite.
Pas de Clubsport pour nous
La Clubsport a un tempérament nettement plus athlétique que la GTI mais, malheureusement, vous allez devoir me croire sur parole puisqu’elle ne sera pas importée en Amérique du Nord. Le raisonnement de Volkswagen est simple : il n’y a pas de place dans la structure de prix pour accueillir une voiture qui se situe entre la GTI Performance et la Golf R.
Pour ceux d’entre nous qui aiment rouler sur circuit, la GTI Clubsport est une voiture affûtée et performante. Pour les autres, et pour tous les autres usages, il y a la R.