Mercedes-Benz Metris 2016: le petit frère du Sprinter
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Le marché des fourgons de format moyen doit être en pleine expansion au Canada parce qu’au cours des dernières années, trois fabricants américains et un japonais ont présenté des nouveaux modèles dans ce créneau. Ces fourgons plus compacts sont également plus abordables, plus faciles à conduire et à stationner en ville, et plus économes en carburant que leurs grands frères. Concurrence oblige, c’est maintenant au tour de Mercedes-Benz d’importer le Metris au Canada pour 2016.
Une nouvelle plateforme
Lancé l’an dernier en Europe sous le nom de Vito, le Metris est construit sur une plateforme unique à propulsion arrière. Et, chose rare dans le domaine des fourgons et des camions, tous formats confondus, le Metris est doté d’une suspension indépendante à l’arrière. En Amérique du Nord, il sera offert en configuration cargo ou passagers.
- À lire aussi: Un camion de Mercedes-Benz autopiloté
- À lire aussi: Mercedes-Benz Metris 2016 : à faire entretenir chez Mercedes-Benz
Un seul groupe motopropulseur est offert. Il s’agit d’un quatre cylindres de 2,0 litres suralimenté par turbocompresseur qui affiche une puissance de 208 chevaux et un couple de 258 lb-pi. Il est relié à une transmission automatique à sept rapports avec trois modes de conduite. En mode Eco, le moteur tourne à bas régime pour réduire la consommation d’essence. En mode Confort, le régime monte un peu plus haut avant le passage du rapport suivant pour améliorer les accélérations. Il y a aussi un mode manuel qui permet de changer les rapports avec des palettes montées au volant. La présence de ces palettes sur un véhicule à vocation utilitaire surprend un peu, mais elles font partie de l’équipement de série.
La consommation combinée est estimée à 10,5 L/100 km en version cargo, et à 10,9 L/100 km en version passagers. Fait à noter pour les gestionnaires de parcs automobiles, la puissance et la consommation affichées ont été déterminées en utilisant l’essence recommandée à indice d’octane de 91. Le Metris peut aussi fonctionner à l’essence ordinaire, mais les performances et la consommation pourraient alors varier.
En Europe, le Metris est offert avec traction intégrale. En Amérique du Nord, seule la version à propulsion est disponible. Cette version a cependant l’avantage d’offrir une capacité de charge utile plus élevée et un rayon de braquage plus serré (11,8 m), un atout pour manœuvrer dans les ruelles étroites.
Capacité de chargement élevée
Contrairement au Sprinter, le Metris n’est pas offert en versions avec empattement allongé ou toit surélevé. En configuration passagers, le fourgon peut accueillir jusqu’à huit occupants (sept en version de base). Quand nos hôtes sont venus nous prendre à l’aéroport, j’ai pu constater que l’espace intérieur est amplement suffisant pour accueillir huit adultes, même si on a les coudes un peu serrés dans les rangées à trois sièges. L’accès aux places arrière est facile puisque la version passagers est livrée avec deux portières latérales coulissantes à ouverture manuelle (ouverture à commande électrique offerte en option).
Mercedes affirme que le Metris a une capacité de charge utile 52 % plus élevée que celle de ses concurrents, et qu’il peut tirer une charge plus lourde que les modèles équivalents des fabricants américains et japonais. Le Metris affiche une capacité de charge de 1135 kg, soit 280 kg de plus que son plus proche concurrent, le Ram Promaster City. Sa capacité de remorquage peut atteindre jusqu’à 2250 kg.
Si c’est le volume qui vous intéresse, le Metris est doté d’un espace de chargement de 5270 litres, le plus élevé de sa catégorie encore une fois. La section cargo est munie d’un plancher de bois avec anneaux d’ancrage rétractables. Le Metris est livré de série avec deux portières arrière (ouverture à 270 degrés en configuration cargo, 180 degrés en configuration passagers). Un hayon pleine grandeur est aussi offert en option. Malgré sa capacité élevée, la hauteur du Metris cargo est de seulement 74,4 cm, ce qui facilite l’entrée et la sortie dans les garages.
Confort surprenant dans cette catégorie
Comme il s’agit d’un véhicule commercial, on ne s’attend pas à ce que l’intérieur soit aménagé comme un cocon luxueux et douillet. Cela dit, le Metris est un véhicule très confortable et remarquablement silencieux, surtout avec la division métallique optionnelle installée dans le modèle cargo.
Les sièges de série sont en tissu et ils sont dotés uniquement des ajustements de base (avant, arrière, inclinaison du dossier). Avec leur forme plate et leur rembourrage ferme, ils offrent un niveau de confort raisonnable. Les sièges optionnels sont ajustables en hauteur et ils sont munis de supports lombaires et d’une assise à angle ajustable. Ils sont un peu plus confortables, mais la différence n’est pas marquée.
Le tableau de bord est plutôt spartiate avec ses grands indicateurs circulaires et son petit écran central. La console centrale comprend un système d’infodivertissement avec écran de 14,7 pouces (avec touches de clavier téléphonique à droite) et connectivité Bluetooth. Un système de navigation est offert en option. On aurait aimé que la caméra de recul soit livrée de série, mais il s’agit d’une option, à 730 $. De même, le régulateur de vitesse, les sièges chauffants et le dispositif arrêt-démarrage font partie des équipements utiles qui gagneraient à être inclus de série. Ils ajoutent 1300 $ au prix de base, de 33 900 $. En configuration passagers, le prix de départ est de 37 900 $.
Le Metris est notamment livré avec l’équipement de série suivant : dispositif de stabilisation par vents latéraux, détection de la somnolence, système de chauffage, du lave-glace, air conditionné, allumage des phares automatisé, contrôles au volant et prise USB. En option, on peut ajouter plusieurs systèmes d’aide à la conduite : prévention des collisions, avertisseurs d’angle mort et de changements de voie, aide au stationnement, etc.
Un comportement routier remarquable
En prenant le volant, on est impressionné par le comportement routier du Metris. Le quatre cylindres turbo offre beaucoup de couple à bas régime, ce qui permet de décoller avec vivacité aux coins de rue. De même, sa puissance est amplement suffisante pour faire des dépassements rapides sur l’autoroute. La direction est très légère. On y perd un peu en sensations de conduite, mais cette légèreté sera sans doute très appréciée par les conducteurs qui passent leurs journées à livrer des colis d’un bout à l’autre de la ville.
Le Metris offre un roulement très silencieux et il est doté d’une suspension au comportement raffiné. Trois systèmes de suspension sont disponibles : version cargo, version passagers de base et version passagers avec option confort.
La suspension est ferme, mais même sans charge, le Metris demeure remarquablement stable et prévisible. Par exemple, sur les grosses bosses anguleuses, l’arrière n’a pas tendance à bondir d’un côté ou de l’autre et à influencer la direction comme cela arrive parfois avec certains véhicules. Sur la grande route, l’habitacle est assez silencieux pour qu’on puisse converser normalement et on perçoit très peu les bruits de la route et du vent. Le Metris devrait donc permettre de faire de longs trajets de façon confortable. Les freins sont étonnamment puissants; leur mordant est même presque excessif, mais ils sont probablement calibrés de la sorte pour être plus performants en pleine charge.
Plus cher, plus pratique
Le Mercedes-Benz Metris 2016 est un nouveau venu dans le créneau des fourgons nord-américains de format moyen. Son prix de vente est assez élevé (environ 8000 $ de plus que le Chevrolet City Express), mais il est en tête de sa catégorie en matière de capacité de charge, de volume de chargement et de puissance. De plus, avec ses intervalles prescrits de 25 000 km entre les mises au point, son coût d’utilisation devrait être peu élevé.
Les modèles de base pourraient être mieux équipés, mais le Metris est un véhicule de travail solide qui propose une combinaison de capacité de charge utile et de roulement confortable qui a de quoi justifier son prix.