Nissan Maxima 2016: pas une sportive à quatre portes, une quatre-porte sportive
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Depuis la troisième génération de la Nissan Maxima en 1988, Nissan se targue d’offrir une sportive à quatre portes. Le constructeur a d’ailleurs créé le terme 4DSC (4 Doors Sport Car, signifiant sportive à quatre portières) à ce moment. Les années subséquentes, le constructeur nippon a essayé de convaincre les acheteurs que sa berline pleine grandeur était une voiture sport aguerrie en la mesurant à des voitures allemandes reconnues (dont nous tairons le nom!), en l’amenant sur des circuits… La Maxima de 2003 a même poussé l’audace en empruntant le style de la 350Z coupé dans un effort pour qu’on l’associe encore plus à la sportivité.
Encore une fois, Nissan nous dévoile sa nouvelle Maxima en nous la présentant comme étant idéale pour ceux qui désireraient une vraie sportive, mais qui ont besoin d’une paire de portières supplémentaires. Mais est-ce le cas, est-elle vraiment idéale?
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Le profil de l’emploi
La Maxima 2016 est instantanément reconnaissable. Non seulement en tant que produit Nissan (avec la partie centrale de la grille chromée en forme de V, les feux avant et arrière en forme de boomerang et un style fortement inspiré de la Nissan Sport Sedan Concept), mais aussi en tant que modèle phare des berlines de la gamme. Notamment à cause de son pilier C noirci donnant l’illusion d’un toit flottant, comme celui du Murano. Le style est une question de goût, mais j’ai personnellement été conquis par l’apparence extérieure de cette berline. J’irai donc jusqu’à la qualifier de… sportive.
Même constat à l’intérieur. L’habitacle très dynamique et la qualité des matériaux sont étonnants . Nissan clame que ses stylistes se sont inspirés des avions de chasse pour concevoir le cockpit de la Maxima, en orientant les commandes vers le conducteur.
Dans toutes les versions de l’auto, on retrouve des surpiqûres contrastantes sur les cuirs, des sièges et un volant chauffants, la navigation par satellite via un écran de 8 pouces ainsi que les sièges « zéro gravité ». Ils sont rembourrés avec une mousse à haute densité et conçus selon des recherches effectuées par la NASA sur la posture neutre parfaite. Le résultat final est très impressionnant, donnant à la Maxima l’apparence d’une voiture beaucoup plus dispendieuse.
Multiples personnalités
Il y a deux acheteurs types pour la Maxima. Il y a celui qui veut profiter des capacités sportives de la berline qui sera attiré par le modèle SR trônant au sommet de la gamme. Cette version a droit à des suspensions sport, des palettes de changement de vitesse au volant, des roues de 19 pouces uniques. À cela, ajoutez un module électronique supplémentaire qui améliore la maniabilité de la grosse voiture en appliquant les freins dans les coins opposés. Si le conducteur tourne le volant à droite, le frein avant droit et le frein arrière gauche seront pincés.
Dans ce modèle, le conducteur peut pleinement profiter des 300 chevaux du V6 de 3,5 litres qui envoie sa puissance aux roues avant. Ce moulin est associé à une boîte CVT uniquement. La Maxima a perdu sa boîte manuelle il y a déjà sept ans. Sur papier, cette configuration ne semble pas très sportive, mais les ingénieurs de Nissan ont réussi un coup de maître en concevant cette voiture. Elle est maniable, sa direction est communicative à souhait (même s’il s’agit d’une unité à assistance électrique) et il m’est arrivé d’apprécier le comportement de la transmission CVT sur des routes sinueuses. Celle-ci transmet la puissance du moteur de façon linéaire (normal, me direz-vous), mais elle peut aussi simuler des rapports sur demande.
Le deuxième acheteur type, préférant le luxe, se tournera vers la version Platinum, également au sommet de la gamme. Cette mouture met en valeur la surprenante insonorisation de la Maxima, le confort de ses sièges et la capacité de sa suspension à absorber les trous et bosses sans rien en transmettre aux occupants de la voiture. Cette version a aussi droit à un toit vitré panoramique, un système de caméras couvrant tout le périmètre du véhicule, un habitacle garni de cuirs de plus haute qualité que ceux d’origine, d’un pare-soleil à déploiement électrique et d’un tas d’autres accessoires.
Dans l’ombre d’Infiniti
La Maxima se trouve dans une position précaire. Ses dimensions la placent à peine au-dessus de l’Altima, tandis que le prix des versions les plus équipées (le modèle de base débute à 35 900 $, la SR est à 41 100 $ alors que le modèle Platine se vendra 43 300 $) s’approche de l’autre berline luxueuse du constructeur nippon, l’Infiniti Q50.
Nissan doit donc se rabattre sur les attributs individuels de sa Maxima pour attirer les acheteurs, et c’est une très bonne chose. Sa liste d’équipements est généreuse pour le prix demandé et sa conduite est suffisamment nerveuse pour être qualifiée de sportive tout en demeurant confortable pour de longs trajets. En outre elle est frugale, affichant une consommation de 7,8 litres aux 100 km sur la route.
Est-ce que la Nissan Maxima est la reine du segment des sportives à quatre portières? Non, mais elle est assurément l’une des meilleures berlines pleine grandeur à conduite sportive.