Porsche Macan Turbo 2015, une 911 pratique !
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Si par le passé les modèles de Porsche étaient beaucoup plus rares sur nos routes et surtout réservés à des gens fortunés, c’est de moins en moins le cas depuis l’arrivée du Cayenne, un véhicule qui a littéralement démocratisé la marque allemande au grand déplaisir des puristes. Il est apparu au moment où les VUS sont devenus tendance, mais il a principalement permis aux acheteurs d’obtenir, pour une fois, un véhicule griffé de l’emblème Porsche qui était pratique, familial, quatre saisons et vendu à un prix relativement décent.
Avec l’arrivée du Macan, un second VUS Porsche, il y a fort à parier que cet effet va s’accélérer puisque le petit frère du Cayenne, avec ses dimensions réduites et son prix plus alléchant, contribuera certainement à attirer une nouvelle clientèle vers la marque. Tant mieux pour Porsche qui voit depuis quelques années ses chiffres de vente exploser. En revanche, le logo se démocratise de plus en plus et perd en quelque sorte son exclusivité...
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La véritable version de base à venir
Comme ce fut le cas lors de l’introduction du Cayenne, c’est la version S du Macan qui fait office de livrée de base pour l'instant, mais avec son prix d’un peu plus de 55 000 $, il n’est pas réellement moins dispendieux que le Cayenne de base. Étrange comme positionnement? Pas nécessairement. C’est écrit dans le ciel, on aura droit à la même stratégie que dans le cas du Cayenne, soit l’apparition d’une version plus modeste à la seconde année de commercialisation, laquelle deviendra véritablement la plus avantageuse pour les acheteurs en quête d’un Macan moins cher.
Pour le moment, le Macan est proposé avec une paire de V6 turbocompressés. Le Macan S est doté d’un 3,0 litres qui développe 340 chevaux pour un couple de 339 lb-pied. Grâce notamment à une pression supérieure du turbocompresseur, le 3,6 litres du Turbo déploie 400 chevaux et 406 lb-pi de couple. D’ailleurs, pourquoi l’appeler « Turbo » si les deux Macan sont turbocompressés? Ah, ces Allemands!
Tous ces beaux VUS héritent d’une transmission PDK à double embrayage disposant de sept rapports. Une Porsche sans boîte manuelle? Bienvenue dans la nouvelle ère! Au moins, le rouage intégral vient de série.
Un style dynamique
À l’extérieur, le Macan utilise une plate-forme dérivée de l'Audi Q5 et reprend les lignes de son grand frère, le Cayenne. Bien entendu, Porsche mise sur le dynamisme alors qu’on a marié le style d’un VUS à celui des voitures sport. On ne veut pas trahir ses racines tout de même! L’élément qui le distingue le plus est son blade, une bande située au bas des portes, qui peut être peinte d’un ton contrastant. Le hayon arrière du Macan est aussi plus incliné, procurant un peu plus de caractère à l’ensemble. Les jantes campent finalement son design et si vous cherchez davantage d’exclusivité, certaines roues proposées en option rehaussent l’exotisme du Macan.
À l’intérieur, la qualité des matériaux et le souci du détail ne sont pas un problème. Le tableau de bord est bien présenté et l’instrumentation répartie dans trois cercles est simple à lire. Bien entendu, on insère la clé de démarrage à gauche du volant, comme c’est la tradition chez Porsche. La console centrale reprend le design adopté dans pratiquement tous les nouveaux modèles du constructeur, soit une série de contrôles positionnés de chaque côté du levier d’embrayage. Comme d’habitude, les options sont nombreuses et surtout onéreuses. Si vous deveniez trop enthousiaste, le prix pourrait devenir indécent pour un VUS compact! C’est d’ailleurs le cas de notre modèle d’essai, un Macan Turbo, dont le prix dépassait 100 000 $!
Sur la route
Chez Porsche, on nous présente le Macan comme le petit frère de la 911, non pas celui du Cayenne. Une fois au volant, cette affirmation nous semble véridique puisque l’on n’a pas l’impression de conduire un VUS, mais bien une voiture sport. Qui plus est, il est difficile de faire plus polyvalent, car le modèle est à la fois performant en conduite dynamique tout en vous amenant où bon vous semble, même pendant une tempête de neige. En conditions normales, le rouage intégral favorise les performances puisqu’il envoie environ 70 % du couple aux roues arrière et le ratio pourra varier jusqu’à 100 % d’un côté ou l’autre (avant-arrière) dans certaines conditions.
Le Macan Turbo s’avère le plus puissant et le plus dynamique. Toutefois, on se demande réellement s’il justifie le déboursé supplémentaire. Le Macan S est sans doute plus équilibré compte tenu de son prix. Il a de la puissance à en revendre et sa transmission PDK à double embrayage jumelle la performance d’une boîte manuelle aux avantages de l’automatique. La direction nous a semblé un peu plus assistée que celle des voitures sport de Porsche, néanmoins, les ingénieurs ont fait du beau boulot avec la suspension qui absorbe magnifiquement tout effet de roulis.
Bref, le Macan sera un succès certain pour Porsche qui, grâce aux ventes de ses VUS, dispose de moyens financiers supérieurs lui permettant de développer des modèles hors du commun.