Mazda MX-5 2016: L'attente est terminée, voici le roadster nouveau!
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
L’attente est terminée. Voici le compte-rendu d’un premier contact réalisé à Barcelone en Espagne avec la sportive la plus attendue : la Mazda MX-5, une exclusivité du Guide de l’auto. Au programme, l’essai d’un des rares prototypes du nouveau roadster de Mazda, animé cette fois par un moteur quatre cylindres de 1,5 litre qui sera proposé sur certains marchés, alors que les MX-5 qui viendront chez nous à l’été 2015 seront équipées du moteur 2,0 litres.
Dans le monde de l’automobile, il y a des modèles qui ont atteint le statut d’icône. La Mazda MX-5, née Miata il y a 25 ans, fait partie de ceux-là. Fidèle à l’esprit des roadsters britanniques d’après-guerre, la Miata a connu un succès d’estime et de ventes, dès son lancement au Salon de l’auto de Chicago en février 1989, et plus de 939 000 unités ont trouvé preneurs à l’échelle mondiale entre février 1989 et novembre 2014. Tout comme le modèle original, la MX-5 de quatrième génération reprend le flambeau et réinvente le genre, l’équipe de concepteurs s’étant donné comme mot d’ordre : « innover pour préserver ». En japonais, l’expression « Jinba Ittai » signifie que le cavalier et son cheval ne font qu’un. C’est le point de départ de la démarche adoptée pour la création de la toute première MX-5 et c’est le principe fondamental qui guide aujourd’hui le développement des autres modèles de la marque. Avec la nouvelle MX-5, les concepteurs avaient la délicate mission de respecter l’héritage de la Miata d’une part, mais surtout de faire évoluer ce concept vers l’avenir.
- À lire aussi: Mazda MX-5 2016 - Plus typée et plus haut-de-gamme
- À lire aussi: On connait l’identité du moteur de la Mazda MX-5
Un gramme à la fois
Légèreté, agilité et simplicité ont toujours fait partie de l’ADN de la MX-5. Pour le modèle de quatrième génération, les ingénieurs ont donc conservé leur « stratégie du gramme », évaluant constamment le poids de chaque composante. En utilisant de l’aluminium pour le capot avant, le couvercle du coffre, les ailes avant, les pièces du toit et aussi pour les renforcements de tous les pare-chocs ainsi que les porte-moyeux, les ingénieurs ont réussi à réduire le poids de la voiture d’une centaine de kilos par rapport au modèle de troisième génération. Le résultat de cette démarche, que l’on peut facilement qualifier d’obsessive, est un poids de 1 000 kilos ou une tonne métrique. Voilà le poids de la nouvelle MX-5, et pour vous donner une idée de ce que ce chiffre représente, précisons que la minuscule smart Fortwo affiche 880 kilos à la pesée, soit juste 120 de moins…
Au volant, cette légèreté s’exprime par un comportement aussi direct qu’inspiré. Il suffit de la guider dans les trois premiers virages de notre parcours d’essai dans les routes montagneuses de la Catalogne pour constater que jamais la MX-5 n’a été aussi joueuse, aussi agile, aussi vivante et aussi amusante à conduire. Le châssis est à ce point équilibré que la voiture répond instantanément, progressivement et naturellement à la moindre sollicitation. Que ce soit au freinage ou à la mise en appui en virages, la MX-5 est d’une docilité déconcertante. Elle fait la démonstration parfaite qu’il n’est pas nécessaire de mettre son permis de conduire en jeu pour avoir un plaisir fou au volant d’une voiture en appréciant au plus haut point la très belle linéarité de l’accélération en sortie de virage alors que le couple du moteur est livré progressivement.
Un moteur de 1,5 litre exceptionnel
Parlons maintenant un peu de ce moteur qui animait le prototype essayé et qui est un véritable bijou. Quatre cylindres, 1,5 litre, 131 chevaux à 7 000 tours-minute et 110 livres-pied de couple à 4 800 tours-minute. Comme 90 % du couple s’exprime entre 2 000 et 7 000 tours, et que la voiture est légère, on comprend pourquoi les sorties de virage sont toniques au point de nous fixer un sourire aux lèvres en permanence. Ayant fait le plein de sensations au volant de ce prototype à moteur de 1,5 litre, j’imagine déjà ce que l’on pourra ressentir en conduisant le modèle de série qui est destiné au marché nord-américain avec son moteur de 2,0 litres dont la puissance et le couple sont chiffrés respectivement à 155 chevaux et 147 livres-pied. 24 chevaux et 37 livres-pied de couple supplémentaires auront très certainement une grande incidence sur les performances, en accélération comme en reprise, de ce roadster poids plume.
La boîte manuelle six vitesses? Elle est parfaite, rien de moins… Le flot d’air autour du cockpit? Juste ce qu’il faut pour apprécier pleinement la conduite à ciel ouvert sans se faire balloter par le vent. La sensation que l’on éprouve en roulant à son bord? Que cette voiture a été littéralement construite autour de votre corps parce que la visibilité est excellente et que toutes les commandes tombent parfaitement sous la main.
Finalement, cette voiture a-t-elle des défauts? Si l’on fait abstraction du fait qu’elle a les défauts de ses qualités, c’est-à-dire que sa compacité limite l’espace de chargement, on ne peut relever que peu de choses, par exemple que les porte-gobelets sont mal placés au point d’être presque inutiles et que les rangements dans l’habitacle sont comptés. Mais de toute façon, les porte-gobelets dans une MX-5, on s’en fout, et comme vous porterez presque toujours vos lunettes soleil, pas besoin de les ranger!
Avec son style nettement plus ravageur, la nouvelle MX-5 invite à sa découverte et ses qualités dynamiques surpassent les attentes. À l’heure où plusieurs manufacturiers délaissent les sportives, dont le volume de ventes est plus limité, au profit des prolifiques multisegments et autres utilitaires sport de taille compacte, un petit constructeur japonais persiste et signe, convaincu de l’importance de préserver le modèle qui a largement contribué à l’obtention de ses titres de noblesse en ce qui a trait à la dynamique et au plaisir de conduire.
Pour Mazda, c’est mission accomplie avec la MX-5 qui est une superbe réussite. En prenant la route avec elle, on a l’absolue conviction qu’il y a au moins une chose qui frôle la perfection en ce bas monde, et cette chose c’est la nouvelle MX-5.