Volkswagen Golf GTI 2015, plus luxueuse, toujours une référence
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La GTi est commercialisée depuis 1975 et a été la première compacte à vocation sportive. Ses performances et surtout son agrément de conduite ont contribué à créer une légende. Ses succès et sa réputation ont incité plusieurs constructeurs à répliquer. Cette année, Volkswagen a lancé la septième génération de la Golf et la GTi est toujours de la partie. Comme c’est de mise chez ce constructeur, la nouvelle venue est une version évolutive du modèle précédent.
D’ailleurs, au premier coup d’œil, on a l’impression que la silhouette n’a pas beaucoup changé, mais en y regardant de plus près, on réalise que les formes se sont raffinées et adaptées au gout du jour. En plus, les dimensions ont été augmentées. Cette augmentation n’est pas spectaculaire, mais significative quand même. Le véhicule est plus long de 5,3 cm, plus large de 1,2 cm tandis que la hauteur a été réduite de 2,8 cm. Sans oublier de mentionner que l’empattement est allongé de 5,6 cm. La voie est également plus large, ce qui a un effet bénéfique sur la tenue de route tandis que ces dimensions plus généreuses rendent l’habitacle plus spacieux. Malgré tout, la nouvelle GTi est plus légère de 23 kg par rapport au modèle précédent. Et j’allais oublier, la caisse est plus rigide de 10 %. Ces chiffres s’expliquent en partie par l’utilisation de la nouvelle plate-forme MQB qui est à la fois plus rigide, plus simple et plus légère.
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Toutes les Golfs sont constituées d’acier plus rigide qui est aussi plus léger. La sixième génération de la Golf utilisait cet acier dans une proportion de 6 %. Cette fois, 21 % de la carrosserie est fabriquée de cet alliage de haute résistance. Caractéristique qui a une incidence positive sur la tenue de route et l’agrément de conduite.
Plus bourgeoise?
La nouvelle Golf a progressé en fait de luxe et de confort afin de pouvoir soutenir la comparaison avec la concurrence puisque la tendance au raffinement est dominante, c'est pourquoi dans tout l'habitacle, les matériaux sont de meilleure facture et les surfaces souples abondent. La planche de bord a évolué aussi bien en raison de son design que de la qualité des matériaux. Elle a été modifiée et est moins sobre que précédemment. Les cadrans indicateurs sont regroupés dans une nacelle dont le pourtour est accentué, tandis que la console est plus large et plus substantielle. Pour leur part, les commandes de la climatisation sont trois gros boutons aussi faciles d’accès que de manipulation. Soulignons au passage que l’écran d’affichage est plus grand et que le volant est plus luxueux avec ses rayons cerclés d’aluminium brossé. Comme dans la plupart des sportives de la marque, sa partie inférieure est plane. En outre, le boudin du volant est assez gros et sa prise en main impeccable.
Le motif des sièges en tissu est l'incontournable carrelé qui nous indique à coup sûr qu’on a affaire à une GTi. Tout comme le pommeau du levier de vitesses en forme de grosse balle de... Golf. Après tout, c’est le nom de la voiture! Bien entendu, il est possible de garnir ces sièges d’une sellerie en cuir. Mais peu importe le matériau utilisé, les baquets avant sont non seulement confortables, mais offrent un excellent support latéral. Et en plus, ils m’ont semblé un peu moins fermes que. Les places arrière sont un peu plus spacieuses alors que le coffre a progressé de 10 %. Malgré tous ces éléments privilégiant le confort, on peut qualifier la nouvelle GTi de plus raffinée, mais pas nécessairement de bourgeoise.
Le secret
Depuis des décennies, les amateurs de conduite sportive n’ont que des éloges envers la GTi. Le secret de cette appréciation est bien simple. En effet, son moteur produit une puissance suffisante pour obtenir des accélérations rapides et de bonnes reprises. Mais c’est surtout le rendement du quatre cylindres, sa vivacité et le rendu de la puissance de façon quasi instantanée qui rend la conduite si agréable. Cette septième génération est propulsée par le sensationnel moteur 2,0 litres turbo produisant 210 chevaux et 258 lb-pi de couple. Le temps de réponse du turbo est à peine perceptible et on ne dénote pratiquement aucun effet de couple en pleine accélération. Ce moulin est associé de série à une boite manuelle à six rapports. Une transmission automatique à six vitesses et double embrayage est offerte en option. Les gens qui choisissent l’automatique devront débourser 1 400 $ de plus que la version à boite manuelle.
Il faut également préciser que le modèle cinq portes est plus cher de 4 900 $ que le trois portes. Cette différence s’explique par le fait qu’il est nettement mieux équipé. Mentionnons notamment des jantes Austin de 18 pouces, des phares bixénon, un système audio Fender à haut rendement, un siège du conducteur à réglage motorisé ainsi que des essuie-glaces à détection de pluie et la liste est passablement longue. Au cours des mois à venir, Volkswagen commercialisera le Performance Package qui offrira 220 chevaux, des feins plus puissants et un différentiel vectoriel à glissement limité. Les deux modèles essayés pour cet article étaient des versions « ordinaires ».
Le patron est au volant
Pratiquement toutes les personnes qui ont pris le volant d’une GTi au fil des années ont toujours apprécié le fait qu’elles avaient la sensation d’être en plein contrôle. Contrairement à d’autres sportives, le feedback du volant nous permet de savoir vraiment ce qui se passe. Ajoutez à cela une tenue en virage, des accélérations musclées et c’est l’enchantement.
Je dois avouer que les premiers kilomètres passés au volant de cette nouvelle venue m’ont laissé sur mon appétit. J’avais l’impression que la voiture avait perdu de son mordant. Pourtant, le 0-100 km/h est bouclé en 6,5 secondes et le 80-120 km/h est l’affaire de 4,5 secondes. Enfin, une randonnée sur mes routes d’essai a démontré que la tenue de route était toujours impressionnante tandis que le confort de la suspension était digne de mention. Il va de soi que si vous optez pour le mode Sport, tout devient plus ferme et la conduite est plus pointue. Il existe même un troisième réglage qui permet de sélectionner la configuration de votre choix. Toutefois, sur la piste, la voiture s'est avérée plus balourde et un sous-virage est apparu dans les courbes serrées en mode Normal. Mais sur la route, la GTi demeure l’une des références de la catégorie, et ce, peu importe le mode choisi.
L'auto est toute aussi efficace en fait de performances et de tenue de toute. Mais ces deux éléments sont moins perceptibles en raison de la plus grande sophistication de la voiture. L’impression de conduite sportive est amoindrie bien que les performances soient toujours de la partie. En contrepartie, la voiture est plus sophistiquée à tous les points de vue. En fait, le principal reproche qu’on puisse adresser à la GTi est un prix de vente qui grimpe rapidement et qui peut monter à plus de 38 000 $, ce qui est assez cher pour un « ‘ti char sport compact ». Par contre, le modèle de base, à trois portes, se vend pour beaucoup moins et ne cède rien en fait de performances, ce qui en fait un achat fort intéressant.
Bref, vous avez le choix entre la version « traditionnelle » ou « crémeuse » mieux équipée, plus raffinée mais vendue à prix plus corsé.