Lexus NX 2015: Amenez-en de la compétition!
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Lorsque la jeune division Lexus a présenté le RX pour la première fois en 1998, peu de gens (et encore moins les dirigeants de ce constructeur) se doutaient qu’on venait de créer une nouvelle catégorie : celle des multisegments intermédiaires de luxe. Le succès a été immédiat et spectaculaire. Les caractéristiques générales et les dimensions du RX ont établi les critères de cette catégorie et ceux-ci sont demeurés les mêmes depuis. On ne peut pas toujours innover et force est d’admettre que Lexus a pris un retard appréciable dans la catégorie des VUS compacts de luxe (soit les Audi Q5, Mercedes-Benz GLK et autres BMW X3) qui existe depuis passablement longtemps et où la marque de luxe de Toyota était curieusement absente.
Mais l’attente est terminée avec l’arrivée du NX qui devrait faire sa marque dans cette catégorie. Le fait d’arriver en retard à la fête permet d’être fort bien équipé pour affronter une concurrence aussi diversifiée qu’étoffée. Les inconditionnels de Lexus seront heureux d’apprendre qu’on a mis le paquet avec le NX en proposant trois versions différentes, de quoi satisfaire une vaste clientèle.
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La calandre, toujours!
Il n’y a pas si longtemps, la silhouette de la plupart des véhicules Lexus était assez morose et il manquait ce petit quelque chose qui permet de se démarquer, ce que les Audi, BMW et Mercedes-Benz ont depuis des lunes. Cet aspect générique des véhicules de Lexus devait certainement détourner l’intérêt de plusieurs acheteurs. Mais les choses ont changé avec l’arrivée de cette nouvelle calandre en forme de sablier qui fait toute la différence. Bien entendu, le nouveau NX en est doté.
Le NX se présente en trois versions. Les NX200t et NX Hybrid proposent des barres transversales en guise de calandre tandis que le NX F Sport est orné d’un grillage alvéolé d’un plus bel effet. La section arrière du véhicule est inclinée vers l’avant afin de donner une allure plus sportive à l’ensemble, ce qui n’est pas sans enlever quelques litres à l’espace de chargement.
Dans l’habitacle, la planche de bord est plus ou moins empruntée à la LexusIS, à quelques touches près. On y retrouve la même pendulette analogique et cet écran d’affichage assez petit dans la partie supérieure de la planche de bord. L’utilisation de l’affichage tête haute s'avère un ajout apprécié sur un véhicule de cette catégorie. Parmi les nouveautés propres à ce modèle, on retrouve un chargeur de téléphone cellulaire par induction et un pavé tactile permettant de gérer plusieurs fonctions de la voiture. Même si c’est un détail, les responsables de Lexus sont très fiers des poignées avant qui intègrent une lumière d’appoint pointée vers le sol tandis que la serrure est placée sous cette poignée.
Le NX F Sport se démarque en plus par des sièges à rebords plus hauts afin d’assurer un meilleur support latéral, par un pédalier en aluminium antidérapant, et par un volant gainé de cuir perforé. Il faut ajouter que les places arrière sont confortables et offrent un bon dégagement pour les jambes. Comme il se doit dans un véhicule utilitaire, le dossier de type 60/40 se rabat au toucher d’un bouton. Par contre, vous devez le relever vous-même.
Une première pour Lexus
Comme souvent dans l’industrie, ce modèle emprunte sa plateforme à un véhicule existant. Cette fois, le Toyota Rav4 a contribué à la mécanique de cette Lexus. Par contre, une section de la plateforme du NX 300h provient de la Lexus CT. Entre véhicules hybrides, il faut bien s’entraider!
Mais l’élément mécanique le plus innovateur est le nouveau moteur quatre cylindres 2,0 litres biturbo du NX200T. Il s’agit d’une première pour cette division. Il produit 235 chevaux et 258 lb-pi de couple tout en étant associé à une boite automatique à six rapports et à un rouage intégral avec système de contrôle dynamique du couple.
Le NX 300h, lui, est doté d’un quatre cylindres 2,5 litres atmosphérique dont la puissance est de 194 chevaux et le couple de 152 lb-pi. Il est relié à une boite automatique CVT dotée d’une fonction unique de rétrogradation automatique sous accélération, un kick down du futur sur une transmission à rapports continuellement variables. D’autre part, le rouage intégral est obtenu par l’utilisation d’un moteur électrique actionnant les roues arrière.
Derniers détails au chapitre de la mécanique, la suspension avant de tous les modèles est à jambes de force, tandis qu’à l’arrière, on retrouve une suspension à bras oscillant et à double bras triangulaire. Il s’agit d’une conception nouvelle dans laquelle les ressorts hélicoïdaux sont séparés des amortisseurs, ce qui permet d'abaisser le plancher jusqu'à un niveau inhabituel pour un VUS en plus d'optimiser la stabilité et le confort de roulement. Le NX F Sport est équipé de laa suspension variable adaptative (AVS) de Lexus. Celle-ci peut être réglée en mode Normal ou en mode Sport S+, ce qui donne le choix entre un confort optimal ou une plus grande stabilité. Sur le NX200t, on peut sélectionner trois modes de conduite: Eco, Normal et Sport. Le 300h ajoute également le réglage EV qui privilégie le mode électrique.
Agréable ou impressionnant
Pour rendre la plateforme le plus rigide possible et ainsi offrir un comportement routier plus que correct, les ingénieurs ont utilisé plusieurs techniques d’assemblage : soudure des vis au laser pour raccourcir le pas des points de soudure précédents, utilisation d’adhésif à carrosserie pour coller les panneaux par la surface, plus grand nombre de points de soudure au toit et au montant B.
Cette rigidité est ressentie à la conduite de la version « ordinaire » alors que la tenue de route est sans histoire et que les virages s’enchainent sans difficulté. L’assiette de la caisse est relativement stable et le véhicule est passablement neutre dans les virages. Toutefois, la direction est un peu déconnectée. Quant au moteur, il est bien adapté et le temps de réponse du double turbo est imperceptible. Les performances ne sont pas extraordinaires, mais plus qu’adéquates sans être sportives.
Parlant de sport, le NX F sport n’est pas doté de plus de puissance, mais sa suspension modifiée et son réglage Sport + font des miracles au chapitre de la conduite. Le feedback de la route est meilleur tandis que le véhicule fait un tout avec le pilote. Et on peut aborder les virages à grande vitesse sans glisser sur son siège puisque les rebords élevés des baquets avant nous tiennent bien en place. Par contre, il est plus difficile d’y prendre place et de s’en extraire.
Comme la présentation de ce modèle a eu lieu quelques mois avant son arrivée sur le marché, la liste de prix et les cotes de consommation n’étaient pas disponibles. En ce qui concerne les prix de détail suggérés, ceux-ci devraient logiquement aller de 40 000 $ à 55 000 $. Ce qui est la moyenne de cette catégorie. Quant à la consommation de carburant, elle devrait être inférieure à 10 l/100 km pour le 2,0 litres turbo.
Finalement, comme il se doit, les nombreux systèmes électroniques de sécurité et d’aide au pilotage sont fort nombreux et semblables à ce que la concurrence propose.
Reste à savoir si une clientèle plus jeune sera tentée par cette nouvelle offre de Lexus. Dans cette gamme, c’est la version F Sport qui risque de les attirer.