Nissan Micra 2015: une voiture neuve sous 10 000$
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À une époque où le prix de l’essence n’était pas une grande préoccupation, pas plus que la consommation des véhicules, Nissan proposait la Micra, une sous-compacte qui connaissait un bon succès surtout en raison de son prix de base très attrayant. Introduite au pays en 1984 puis retirée du marché en 1992, elle fait un retour cette année en modèle de 4e génération, elle qui est commercialisée dans plus de 160 pays, mais toujours pas chez nos voisins du Sud. Sa mission, briller par sa grande valeur, elle dont le prix de base de 9 998 $ lui procure le titre de la voiture la moins dispendieuse au Canada.
Les plus perspicaces auront remarqué que Nissan offre déjà une sous-compacte, la Versa. Pourquoi lui introduire une rivale, surtout qu’on a abandonné la Versa berline et que l’on se retrouve ainsi avec deux familiales à hayon dans le même segment? La réponse : pour avoir davantage d’impact dans un segment de plus en plus populaire. Histoire de ne pas trop cannibaliser les ventes, on y va tout de même de quelques différentiations, la Micra faisant office de modèle plus compact et surtout plus abordable, alors que la Versa avec ses dimensions davantage généreuses et son équipement supérieur se retrouve un peu plus haut dans le segment.
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Des composantes connues
Les deux voitures ont cependant plusieurs similarités. La Micra est également construite sur la plateforme V de Nissan et jouit de la même mécanique, soit un quatre cylindres de 1,6 litre développant 109 chevaux pour un couple de 107 lb-pi. C’est une puissance inférieure à plusieurs autres sous-compactes – tout de même mieux que les 100 chevaux de la Mazda2 – mais pour le prix, ont peu difficilement lui en tenir rigueur. Il faut se rappeler sa vocation.
Ce moteur est jumelé de série à une transmission manuelle à cinq rapports, ou une automatique à quatre rapports, cette dernière qui représente la véritable distinction par rapport à la Versa Note qui bénéficie en option une boite à variation continue CVT.
On se procure rarement une sous-compacte pour le style et ce n’est d’ailleurs pas facile pour les designers de rendre ce type de voiture attrayant. Heureusement, c’est un peu moins ardu dans le cas des versions à hayon. Même si la Micra est assemblée au Mexique, on perçoit une influence européenne dans ses lignes. La partie avant est sans contredit la plus réussie avec la grille en V, typique à Nissan. La livrée SR, la plus huppée, dispose d’un peu plus de dynamisme grâce à ses jantes de 16 pouces. On est loin des roues de 12 pouces du passé! L’arrière de la Micra 2015 est un peu moins éclatant. On a tenté de créer un effet de largeur avec des feux très larges, même au-delà de la carrosserie, mais ça fait penser à la Chevrolet Spark. On a songé à proposer quelques accessoires permettant de la personnaliser et pour quelques centaines de dollars, les trois groupes d’accessoires cosmétiques apportent un bel effet.
Où sont les compromis?
À bord, tout est dans la simplicité surtout dans la Micra S, de base. Vitres, déverrouillage et rétroviseur à commande manuelle, volant dégarni et absence de climatiseur, voilà ici le véritable compromis pour l’obtenir à moins de 10 000 $. Sans doute la plus attrayante, la Micra SV Plus ajoute quelques équipements supplémentaires qu’on peut qualifier de nos jours « d’essentiels ».
Du reste, l’ergonomie est sans faille, tout comme la qualité de la finition. On a n’a pas l’impression d’être à bord d’une voiture bon marché, le défi est bien relevé. Bien entendu, avec son format ultra compact, les dégagements sont moins importants. Il faut partager l’espace entre les passagers avant et arrière non pas sans quelques compromis. Grâce à son hayon et à son coffre profond, la Micra s’avère tout de même assez pratique. Il est aussi possible de rabattre la banquette arrière 60/40.
Ne cherchez pas d’emblème Nismo sur la voiture, il n’y en a pas. Il faut se contenter des 109 chevaux que développe le quatre cylindres de 1,6 litre. On ne peut s’attendre à de grandes performances et l’on doit bien juger ses distances avant de se lancer dans un dépassement. Heureusement, le poids réduit de la voiture balance un peu l’équation. On voudrait davantage de puissance, mais on n’en souffre pas trop. D’ailleurs, les chiffres les plus éloquents du modèle sont ceux de sa consommation : 8,6 l/100 km en ville et 6,6 sur l’autoroute, résultats basés sur les nouveaux tests à cinq cycles. Quant au choix de transmission, la manuelle se tire très bien d’affaire, permettant d’exploiter un peu mieux la puissance disponible. Même si elle n’a que quatre rapports, l’automatique s’avère aussi intéressante et très efficace.
Au volant, on apprécie le format compact de la Micra qui la rend drôlement agréable en ville. Elle se faufile partout, alors que son rayon de braquage réduit permet de tourner sur un dix cents. Sa direction électrique offre une bonne impression de contrôle tout en comportant une dose d’assistance adéquate si besoin est. Les ingénieurs ont aussi renforci et calibré la suspension en fonction de notre marché. Elle est un peu plus ferme et le roulis est bien contrôlé grâce à l’ajout de barres stabilisatrices à l’avant et à l’arrière.
Nul doute que la Micra saura attirer les acheteurs. Elle convient parfaitement à ceux qui veulent avoir l’esprit tranquille en achetant une voiture neuve, et qui désirent réserver leur budget pour d’autres dépenses.